"Crise des 2 ans" : 4 principes pour rester zen

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La crise des 2 ans, un grand classique. Appelée aussi « phase du ‘non’ », il est difficile d’y échapper à l’approche du deuxième anniversaire. Mais comment faire pour mieux gérer les crises et les colères à répétition sans s’installer dans un conflit permanent avec un tout jeune enfant ? « Les 4 accords toltèques », best seller du rayon développement personnel offre aux parents des pistes précieuses…

Il crie pour ne pas aller au bain mais 20 minutes plus tard, il crie pour y rester davantage. Elle veut son assiette violette, celle qui est justement dans le lave-vaisselle.

Pour un oui ou pour un non votre enfant trépigne, se jette par terre ou tape du pied ? Laissez-moi deviner : il ou elle a deux ans ? Bienvenue dans la crise des 2 ans, cette phase d’opposition systématique, aussi appelée phase du « non », qui met à rude épreuve les nerfs des parents….

Les 4 accords toltèques, un traité de paix avec son enfant de 2 ans ?

Les « 4 accords toltèques » ne sont pas à proprement parler une nouvelle méthode d’éducation pour parents désemparés. Succès de librairie au rayon « développement personnel », cet ouvrage de Don Miguel Ruiz propose des principes de vie généraux, issus d’enseignements de chamans mexicains de tradition toltèque. Derrière ces principes, on retrouve l’idée de bienveillance envers les autres et envers soi-même qui permet d’éviter les effets dévastateurs des attaques et des jugements.

C’est en traversant pour la troisième fois cette période à la maison que j’ai découvert une autre lecture de ces 4 principes de vie. Les transposer à notre vie de parent peut s’avérer salutaire pour rester zen face à un enfant en plein « terrible two ».

Tous les enfants - même ceux des psy ou des coach parentaux ! - passent par une phase d’opposition vers 18 mois ou 2 ans, bien qu’elle puisse être plus ou moins longue et plus ou moins intense.

Cette période de « crise », marquée par les « non » reflète le besoin de l’enfant de sentir qui il est en s’affirmant par ses choix.

En tant que parent, on a parfois tendance à y voir une lutte pour savoir qui prendra le pouvoir. Ce qui a pour conséquence d’entretenir l’opposition, avec le risque que le conflit s’installe comme mode relationnel.

C’est là que les 4 accords toltèques peuvent nous être utiles.

Dans cet article, je vous montre comment les appliquer à cette période houleuse de la vie de parents.

#1 Que ta parole soit impeccable.

Quand les crises s’enchaînent pour des motifs qui nous paraissent tous plus irrationnels les uns que les autres, on peut rapidement se sentir à la fois attaqué et impuissant à les éviter. Une réponse-réflexe, quand tout nous échappe, est d’attaquer à notre tour.

Le premier des accords toltèques « Que ta parole soit impeccable », nous enseigne que la parole est un outil puissant qui peut faire autant de bien que de mal.

Don Miguel Ruiz nous invite à bannir les mensonges et la calomnie. Un conseil qui nous évitera, en tant que parent, de prononcer des jugements et coller des étiquettes sous le coup de la colère : « t’es pas sympa, on veut plus te voir », « tu es fatiguant », …

Face à un enfant qui semble complètement braqué, qui dit « non » à tout, il sera plus efficace de l’aider à verbaliser la situation que de multiplier les accusations. « Tu voudrais continuer à jouer au lieu d’aller au bain ? », « Tu voudrais ton assiette violette ? », …

Essayez de formuler ce que vous comprenez de la situation. Restreignez-vous à une seule phrase simple et laissez un court silence.

Si vous « tapez dans le mille », vous serez récompensé par un grand « oui ! » prononcé soulagement, l’air de dire « Enfin, je me sens compris(e) !! ». Et le dialogue redeviendra alors possible.

#2 N’en fais jamais une affaire personnelle.

Jusque-là, vous pensiez votre enfant ne ferait jamais partie de ceux qui tapent, crachent ou vous lancent des objets à la figure ?

Quand le premier coup part, difficile de ne pas se sentir attaqué personnellement. Certains parents le disent : « Je deviens fou quand il fait ça ».

Le deuxième accord toltèque nous enseigne que l’on n’est pas la cause du comportement de l’autre. C’est notre ego qui nous laisse croire cela. Ne pas le prendre personnellement, nous permet de faire la part des choses : ce n’est pas contre nous. Bien entendu, il n’est pas question non plus de tendre l’autre joue ! L’idée, c’est de ne pas se laisser envahir par la colère qui nous suggère que ce geste visait à nous faire du mal ou nous humilier.

Cette période d’opposition systématique de notre enfant est une étape nécessaire à la construction de son identité. Il n’a pas décidé de nous gâcher la vie. Il ne le fait pas contre nous, mais pour lui.

Gardons à l’esprit que c’est une étape transitoire de son développement.

#3 Ne fais pas de suppositions.

Quand on a un enfant en crise à ses pieds, difficile d'échapper aux conseils de notre entourage : « Il te mène pas le bout du nez » , « Là, tu te fais balader ! » , …

Sois-même, on entend souvent une petite voix intérieure qui nous titille : « Mais il me cherche ou quoi ??! » , « Elle le fait exprès pour qu’on s’intéresse à elle » , « Nan mais il se moque de moi ! » , …

Comment ne pas penser cela quand on voit son enfant qui s’éloigne dangereusement puis se met à courir plus vite encore quand on tente de le rejoindre ? Et en riant en plus !!

Le troisième accord nous enjoint à ne pas faire d’interprétation.

Ne prêtons pas de mauvaises intentions à notre enfant : ce n’est pas contre nous. Les découvertes en neurosciences ont permis de démontrer que son cerveau n’a pas encore la maturité nécessaire pour échafauder des plans pour le plaisir de nous tourmenter consciemment !

Ne nous fions pas non plus aux apparences qui nous font penser que les autres parents s’en sortent mieux ou nous jugent quand la crise éclate en public.

#4 Fais de ton mieux.

Avoir un enfant en pleine crise des 2 ans ne fait pas de vous un parent incompétent. Vous êtes juste le parent d’un enfant de 2 ans.

En un sens, tout est normal ! « Fais de ton mieux » nous aide à faire redescendre la pression.

Ce quatrième principe m’évoque la célèbre figure de Winicott : celle d’une « mère suffisamment bonne ».

Je suis convaincue que savoir faire face aux crises et colères de nos enfants est avant tout une question de regard que l’on porte sur la situation.

Si l’on voit dans chaque crise la démonstration que l’on n’est pas un « bon » parent (Les enfants des « bons » parents ne font pas de crise, c’est bien connu ! ) , on court le risque de se retrouver rapidement dans une impasse.

Et vous ? Comment réagissez-vous quand votre enfant n’a que le mot « non » à la bouche ?

Si cet article vous as inspiré(e), ...

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L’auteure. Je suis Céline Syritellis et je suis coach parental. J’ai créé Paizi pour aider les parents à retrouver un quotidien paisible avec leurs enfants. Je leur propose des solutions personnalisées pour gérer sereinement les crises et les oppositions, mais aussi l’organisation pratique d’un quotidien avec de jeunes enfants.

Crédit Photo : MI PHAM